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 Journal des Rêves

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Nusenism
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Nusenism


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MessageSujet: Journal des Rêves   Journal des Rêves Icon_minitimeLun 23 Nov 2009, 00:16

Bonjour chers collègues makers, forumeurs, glandeurs.

Ma création littéraire est assez varié, je serais donc sûrement amené à créer plusieurs topics.
Celui -ci est dédié à mes rêves.
Quand je dis rêves je ne parle pas de mes ambitions, non.
Je parle des rêves qu'on l'on fait en dormant.
J'en ai fait des relativement fous.
Et j'ai eu la chance de m'en souvenir.
Je les met donc à votre disposition, pour si un de ces jours vous êtes d'humeur à vous marrer un peu en plongeant dans mon subconscient traumatisé.

Voila le premier! ^^


La Fille aux Dés


Je suis dans une voiture sous la pluie, direction « je-ne-sais-où ».

L'impact des gouttes sur le véhicule produit un son apaisant. Bercé par le

bruit bienveillant de la pluie, je m'endors. FLASHBOUM! Je suis à l'arrêt de

bus de pétaouchnok. Martin est à côté de moi. Je suis obligé de lever la

tête pour lui parler. Je ne suis pas un nain, c'est lui qui est grand. Nous

montons dans le bus et arrivons chez lui. Nous commençons par faire un

tour complet de sa maison avant d'entrer. N'imaginez pas que je sache

pourquoi... . Nous entrons. Avez-vous déjà visité Versailles? Je ne me

souviens pas à quoi ça ressemble à l'intérieur, mais je suis sûr que c'est

dans le même genre. Nous rencontrons ses parents. Ils se présentent et

me citent leur nom que j'oublie aussitôt. FLASHBOUM!! Je me réveille dans

un lit que je ne connais même pas, dans une maison qui m'est également

inconnue. M'interrogeant intérieurement, je laisse mon corps diriger seul.

Je ne saurais l'expliquer mais mes jambes en savent plus que ma tête,

elles savent où elles vont. J'ouvre la porte de la pièce. Je m'aperçois que

je ne suis pas seul dans le bâtiment. Je grogne intérieurement de surprise

mais mon visage ne laisse rien paraître. Évidemment, lui savait. Vous

n'imaginez pas comme c'est déroutant de voir que votre corps sait des

choses que votre esprit ignore. Déboussolant. Je sors de la chambre en

laissant la porte ouverte. Des visages me sont familiers. Captain Spook,

Brottor, Tonio, Jerem, plein d'autres. Certaines personnes, beaucoup en

fait, me sont totalement inconnues. Mais je marche vite et leurs visages

sortent de mon champ de vision avant que ma mémoire n'ai pu imprimer

leurs traits inintéressants. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis là, mais

mon corps semble avoir décidé que ce n'est pas pour ça. J'entre alors

dans une grande pièce. On se croirait un Jour de l'An tant elle est bondée.

Peut-être est-ce le cas, qui sait? Les gens sont involontairement répartis

de manière à former une allée au centre. J'avance de quelques pas avant

de m'arrêter. Une silhouette est présente dans l'allée obscure. Je suis

certain qu'elle n'y était pas cinq secondes auparavant. FLASHBOUM!!! Je

suis toujours au même endroit. La silhouette est toujours tapie dans les

ténèbres de la pièce, face à moi. J'avance vers elle. Ainsi, je m'aperçois

de plusieurs choses. Mon corps a cessé son petit jeu et ne fais plus qu'un

avec mon esprit. C'est rassurant. Pas le reste. Personne ne bouge, les

sourires sont figés, les gens pétrifiés, le bruit suspendu. Le temps semble

s'être arrêté. Pour tout le monde, sauf moi... . Erreur, il en est de même

pour la silhouette en face de moi dans l'allée. Mon petit doigt, le gauche

plus précisément, car le droit ment parfois, me dit que cette personne est

celle pour qui je suis ici. Je m'approche plus près. Elle attend. Je la

regarde. Elle aussi. C'est une fille aux cheveux châtains ondulants jusqu'à

légèrement en dessous de ses épaules. Son visage clair et lisse ne laisse

aucun défaut apparent. Elle est blottie dans une longue et belle cape vert

sombre qui lui descend jusqu'aux pieds. Je croise son regard. Il brille

d'intelligence. Ses paupières ouvertes aux cils mi-longs laissent apparaître

de magnifiques yeux verts. Trop beaux pour qu'on puisse les décrire, on

ne peut que les voir, et se laisser hypnotiser. Un scintillement luit dans

les profondeurs de son œil droit. Quelque chose cloche chez cette fille.

Elle fait peur. Elle fait peur parce qu'elle fait des choses qu'on ne peut pas

faire. Elle fait peur parce qu'elle est mystérieuse. Elle fait peur parce

qu'elle ne devrait pas être là. Bien qu'indiscutablement humaine, elle

paraît trop belle pour l'être réellement. Une beauté étrange, effrayante. Il

n'empêche qu'elle m'entraîne dans une autre pièce. Et que je la suis.

Parce que je suis hypnotisé, me direz-vous? C'est possible. Mais j'ai le

sentiment que je l'aurais suivie de toute manière. Car la peur que

m'inspire cette jeune fille n'est pas des peurs qui vous incitent à partir en

courant, ni de celles qui vous paralysent de terreur. Cette peur est de

celles qui amènent l'excitation. C'est la peur qui précède les belles

histoires. Nous retraversons le bâtiment en sens inverse et entrons la

chambre, qui à vrai dire m'est toujours inconnue. La porte-fenêtre de la

pièce est grande ouverte et il pleut des cordes, mais l'idée de la refermer

ne me vient pas à l'esprit. Je me contente d'observer longuement

l'extérieur. Nous sommes certainement en fin de journée, mais il est

impossible d'être plus précis. Il ne fait qu'à demi-jour car les nuages

grisonnants obstruent le ciel, filtrant la lumière. La pluie est apaisante...

de nouveaux. Mais elle est cette fois-ci entrecoupée d'éclats de tonnerre.

Quand je reporte enfin mon attention vers l'intérieur de la pièce, la fille

aux yeux verts est assise en tailleur par terre, dos à moi. Je la contourne

et m'assoies face à elle. Ce n'est qu'à ce moment que j'aperçois au creux

de ses mains trois dés. Ils sont de couleur jaunâtre et ont l'air un peu

délavés, comme s'ils étaient faits en os. Ils ont la forme de dés à dix

faces, que vous connaissez peut-être, mais en possèdent quarante-deux.

Numérotés de un à vingt-et-un, chaque nombre et présent en deux

exemplaires sur chacun des trois mystérieux instruments. La fille bouge la

main. Elle va les lancer. Le temps qu'ils mirent à rouler fut très bref,

comme si la scène s'était déroulée en mode accéléré. Le son de leur

impact semblait amplifié, comme s'il s'agissait de quelque chose de

beaucoup plus lourd. Je ne me souviens pas du résultat qu'affichèrent les

dés, peut-être ne l'ai-je même pas regardé. Pourquoi l'aurais-je fait

sachant parfaitement que je n'en devinerais pas la signification. Je reporte

alors mon attention sur la fille aux dés, espérant trouver sur l'expression

de son visage des réponses que les chiffres ne pouvaient m'apporter.

Mais elle était impassible. J'eus beau chercher, je n'ai jamais trouvé ces

réponses sur son visage, je les ai trouvées dans ces yeux. Je croise son

regard à nouveau. Et je m'y perds. Ma vue, mon imaginaire, sont en train

de plonger dans les vertes profondeurs de ses pupilles. Je tombe, comme

aspiré dans un tourbillon vert sombre qui part dans une spirale infernale.

Puis, je vois une lumière. Et la sortie de cette grotte magique apparaît. Je

sors... et cherche vainement mon corps, mais il n'est pas là. Il est resté

derrière moi, à des distances immesurables, dans la chambre. J'erre, mon

imaginaire erre, tel un fantôme, dans le ciel étrange qui m'entoure. Il ne

pleut plus. J'en déduis que je suis loin de l'endroit que je viens de quitter,

bien que je ne puisse dire si la distance se situe au niveau de l'espace où

du temps. Je fais la seule chose que je puisse faire, attendre, et observer.

Le ciel et les nuages sont rouges comme lors d'un coucher de soleil.

Pourtant, la nuit est déjà tombée depuis longtemps. Je devine qu'il fait

une chaleur étouffante même si je ne peux la ressentir, le goudron des

routes, loin en dessous de moi, ramollit, et des gouttes d'évaporation

perlent dans les airs. J'entends un bruit sourd, comme l'orage. Mais ce

n'est pas l'orage, le bruit est continu. Les gens sont tous dehors, en

pyjama ou robe de chambre, intrigués par l'agitation qui règne au-dessus

de leur tête. Soudain, l'espace d'une seconde, le bruit explose,

incroyablement amplifié. Une brèche circulaire s'ouvre alors, là-haut dans

l'atmosphère, tandis que quelque chose d'énorme y pénètre. Une boule.

Une gigantesque boule de feu, de la taille d'un grand village. Un météore

comme on espère ne jamais en voir. Je l'entend percer l'air et suis sa

course des yeux. Plus il approche, plus le son qu'il produit augmente. Je

regarde, et j'ai peur. La chute de l'objet incandescent semble

interminable, comme s'il allait tomber à l'infini. Mais tout à une fin. La

chute en a une, et elle correspond également à celle de la vie de ses

pauvres gens que mon imaginaire, téléporté au niveaux du sol, effrayé et

impuissant, voit détruits par le déflagration de flammes générée lors de

l'impact du monstre de feu. FLASHBOUM!!!! Je me réveille en sueur au

milieu du lit du gîte dans lequel je passe une partie de mes vacances

d'été, en Auvergne. Ce n'était qu'un rêve. Tout ça n'était qu'un rêve. La

seule chose réelle est l'orage. Il pleut des cordes et le tonnerre est fort…

... trop fort.


En espérant que ce ne soit pas trop compact.

Faites-moi savoir si vous voulez que j'en poste d'autres, j'en ai encore un ou deux en réserve (moins mystérieux, mais beaucoup plus drôles).

____________
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Dernière édition par elm6 le Lun 23 Nov 2009, 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Journal des Rêves   Journal des Rêves Icon_minitimeLun 23 Nov 2009, 13:17

Tu devrais faire un club avec Astram Oo.

C'est assez incroyable que tu te souviennes avec précision des rêves que tu fais. Pour moi, quand je m'en souviens, c'est qu'en général il s'est passé des trucs trop réels.

____________
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Citation :
[23:21:09] @ Floya : Falco dit plus rien :o
[23:21:20] Falco : je colmate
[23:21:30] Falco : j'ai dormis 4 heures la nuit précédente
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Zim
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MessageSujet: Re: Journal des Rêves   Journal des Rêves Icon_minitimeLun 23 Nov 2009, 18:31

Partage d'autres de tes textes. C'est un délice pour l'esprit à lire et à imaginer. La fille aux trois dés est particulièrement troublante.

Enfin, comme je vois le soin que tu as apporté à la forme du texte - voici quelques coquilles que j'ai relevées :
"J'eus beau cherché"
"IL est resté derrière moi"
"J'ère, mon imaginaire ère" => très vilaine faute d'orthographe.Very Happy
"Je l'entend percer l'air et suit"

Merci encore de nous donner à lire ce texte ! cactus smile
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Nusenism
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MessageSujet: Re: Journal des Rêves   Journal des Rêves Icon_minitimeLun 23 Nov 2009, 21:38

Merci!

Les fautes que tu as relevé sont corrigés Zim. Wink

Je vous donne maintenant un second texte, mais il risque de vous décevoir après celui-ci (j'aurais du garder le meilleur pour la fin! Mince! ^^').

Le texte que je vais présenter est de tout autre style.
Il est tiré d'un rêve que j'ai fait, beaucoup plus crû.
En gros, pas une belle histoire, plutôt un délire sombrant dans l'extrême vulgarité.
Il se trouve cependant que j'ai pris plaisir à le mettre en forme, et que sa grossièreté me fait rire.
Donc le voila.

Enculé de chauffeur !

Je suis je ne sais pas où, pas chez moi en tout cas, mais le coin

ressemble vaguement à Rodès. Le village a juste du être

remasterisé par un designer à moitié abruti. Ce rêve aussi

d’ailleurs, mais passons. Je sors d’une baraque au portail blanc

électrique située à l’opposé de l’endroit où j’habite réellement.

Près du Mas donc. C’est le matin. Je le sais parce que je vais

prendre mon bus pour aller au lycée. Le trajet est long jusqu ‘à

l’ancienne coopérative où se trouve l’arrêt. Mais je sens pas le

poids de mon sac sur mon dos. Je l’ai peut-être oublié… . M’en

fout. Je marche jusqu ‘à là-bas. C’est cool je vois pas le temps

passer pendant le trajet. Vous posez pas de questions, c’est

normal c’est un rêve. Pire, c’est mon rêve ! J’atterris donc à

l’arrêt de bus. Je sais pas si les gens qui attendent sont

nombreux. Les ai pas regardé, pas que ça à foutre moi. Oui je

sais je suis bizarre. Mais je vous rappelle que c’est un rêve,

même si moi, comme un imbécile à l’intérieur, je suis pas foutu

de m’en rendre compte.

Un bruit indescriptible qui n’a absolument rien à voir avec un

moteur s’approche. L’idiotie artificielle de mes songes me

prévient. C’est le bus. Un bus qui fait un bruit autre que celui d’un

moteur ? Mais oui je vous dis ! Faites moi confiance zut de

merde !

C’est mon petit doigt qui me l’a dit ! Le droit, c’est vrai, il fait des

blagues de temps en temps, mais là je suis sûr qu’il a raison.

J’observe le tournant au bout de l’allée. Ça y est ! Quelque chose

apparaît ! C’est gros ! Ça a des phares ! Une grosse vitre à

l’avant ! Et même un volant ! Ouais un bon gros volant ! Vous ai

grillé, j’avais raison ! C’est bien le bus !!

Ha ! Ha ! Qui veux encore se mesurer à Tintin, hein ! Oui …Tintin

…Quoi ?!! Oui j’appelle mon petit doigt Tintin, ça dérange

quelqu’un !?

Le bus arrive, il contourne le gros pot de plantes au milieu du

parking, pot qui n’est d’ailleurs pas présent. M’enfin le chauffeur

doit être idiot, voila tout. D’ailleurs, c’est pas le même de

chauffeur. Pourquoi ils nous ont changé notre moustachu ? Il était

gentil notre moustachu. Il avait la cinquantaine passée, mais je

vous jure qu’il était pas encore gâteux ! Allez renvoyez-le nous

quoi ! Il était cool ! Et pis il demandait jamais la carte aussi ! Un

bon chauffeur ! Celui-là que je vois là, j’aime pas sa gueule !

Qu’est-ce qu’il m’a fait ? Mais absolument rien pour l’instant.

Alors pourquoi j’aime pas sa gueule vous me dites ? Mais de quoi

je me mêle, hein ! J’ai le droit de pas aimer la gueule de qui je

veux d’abord ! Et pis il a l’air normal comme ça. J’aime pas les

gens qui ont l’air normals. Y sont pas marrants. Quoi ? Ça se dit

pas « normals » vous dites ? Ah ouais ? Bin maintenant oui. C’est

la dictature de mes rêves. J’y ai le monopole orthographique.

Puristes cardiaques, s’abstenir ! Je remarque d’ailleurs en

passant que ce correcteur d’orthographe de Word me casse

gravement les couilles. Il cherche l’embrouille ça se voit. Mais je

lui règlerai son compte en temps voulu, là je reviens à mon rêve.

Oui donc le chauffeur dont j’aime pas sa gueule ouvre la porte.

La foule se presse plus vite que d’habitude autour du bus. Ils

veulent tous rentrer en preums. Bande d’idiots. Ils se pèlent le

cul plus fort qu’avec un rasoir ou quoi ? Bin tient je les grille pour

une fois. Ça leur apprendra à être aussi pressés. Non mais how !

Je rentre je m’installe. J’ai pas dit bonjour au chauffeur. J’ai

oublié. L’inconscient de l’idiotie artificielle de mes songes fait bien

les choses de toute façon, puisque je l’aime pas. Je vais pas lui

dire bonjour…

Tiens… d’ailleurs on dirait que c’est pas le même bus. Ils ont

peut-être jeté sa vieille carcasse avec celle de l’ancien chauffeur.

Dommage, ils me manqueront et si faut on aurait pu faire

quelque chose avec la tôle. Tiens c’est bizarre le bus démarre

vite. La porte est déjà fermée ? Bah oui. Dis donc y z’ont fait vite

tous ! Mais….j’y crois pas ! Yen a plein dehors encore ! Y sont

cons ou quoi ? Pourquoi y rentrent pas ? Eux qui étaient si

pressés un peu plus tôt. Tiens…ils ont pas l’air content. Mais avec

le bruit de l’engin et les vitre j’entend pas ce qu’ils disent. C’est

marrant, on dirait une bande de carpes qui gesticulent en

remuant les lèvres ! Ya même un ou deux thons ! Je lis sur leurs

lèvres. Normalement je sais pas le faire, mais cette super idiotie

artificielle de mes rêves m’aide vachement, c’est cool. Ils disent :

« Fais nous rentrer connard de chauffeur ! »

Drôle de discours pour des carpes. Mais le chauffeur ne mord pas

à l’hameçon. De toute manière mon idiotie artificielle me dit qu’il

n’aime pas beaucoup le poisson. En fait il a l’air de vraiment haïr

le poisson. Sous le regard scandalisé des autres occupants du

bus et mon air je m ‘en foutiste, il se taille. Je prie pour que les

carpes arrivent à remonter la rivière. Je déteste gaspiller la

nourriture. Enfin juste dans le rêve parce que sinon je m’en fout.

Vu que je vis pas en Somalie, je suis pas concerné. Le trajet se

fait sans mon mp3. Arg !! Trajet sans musique, damned ! Mais

non voyons ! L’idiotie artificielle de mes songes ne va pas me

laisser tomber dans un cas comme ça! Je vais pas voir le temps

passer ! Trop forts mes rêves ! Qu’est-ce qu’il faut être bon pour

rêver des trucs pareils ! Et hop, le temps se module ! Et rehop !

Je suis arrivé !

….Et rehop … ce connard de chauffeur repart avant que j’aie eu le

temps de descendre.

« Hé mec ! T’as pas l’impression que t’oublie quelque chose ?! »

Je joue au dur là, mais je suis un peu énervé faut dire.

Même pas qui me répond. Bouffon…

Bizarre, ma colère s’en va avant même de penser à faire un

attentat terroriste. Pas grave. Je redescendrais dans ce truc qui

ressemble à Rodès et je retournerai faire dodo dans cette maison

qui n’était pas la mienne. J’avais pas trop envie d’aller en cours

de tout façon. Aller on fait demi-tour ! Tchou Tchou ! …euh !

Vroum Vroum ! Je me demande un truc d’ailleurs. Dites, je serai

pas un mendiant, un SDF, dans mon rêve ? En tout cas le SDF a

l’air d’avoir trouvé une baraque sympa avec un portail électrique

et tout et tout ! La classe non ? Finalement, j’ai bien envie d’aller

en cours. Mon téléphone sonne. C’est mamie. Qu’est-ce qu’elle

veut ? Bah je le saurai que si je réponds de toute manière. Allez,

hop tic tac :

« Allô ? »

Stop now, je connais pas la suite de la conversation. Je parle,

c’est tout ! Censured ! Privé ! Même pour moi capish ! Bon en

tout cas elle doit blablater comme d’habitude parce que ma

conversation n’en fini pas. Le bus s’arrête sur le parking de la

coopérative. L’autre trou du cul veut prendre une pose on dirait.

Super, je vais prendre l’air moi aussi. Je parle toujours au

téléphone. Il fait frais dehors, avec un petit vent agréable. C’est

vivifiant. Comment ? Une odeur bizarre ? Ah tiens oui ! J’avais

pas remarqué parce que dans mes rêves encore moins qu’en

réalité je fais pas gaffe aux odeurs. Les carpes sont toujours là.

Sûrement que leur minable cervelle mouillée leur permet pas de

faire autre chose que ce que leur indique leur programmation.

Bande de petits êtres inférieurs !

Tiens ! Ils ont la même expression pas contente que quand je les

ai quitté tout à l’heure ! Ils ont dû bugger !

Pfff ! Sales puantises mal programmées ! Si celui qui aligne les

lignes de codes fait pas bien son boulot lui non plus on est

vraiment dans la merde ! Heureusement que c’est un rêve et pas

un jeu parce qu’il serait resté dans le rayon, c’est moi qui vous

le dit !

Je jette un coup d’œil autour de moi entre deux paroles au

téléphone. Quoi ?! Ils rentrent !

« Désolé mamie ! Je te laisse, bisou ! ….Oui, tchao ! »

Je me précipite vers la porte. Il la ferme. Je reste planté devant

comme un palmier, avec l’air d’un anaconda qui a mal digéré un

iguane. D’une question muette, je lui dis de m’ouvrir.

Il me regarde avec son sourire débile. Il me fait penser à Gaston

Lagaffe alors qu’il veut se donner un air mauvais.

Je commence à m’échauffer légèrement.

« TU VAS M’OUVRIR ESPECE DE BOUSE CRYOGENISEE !!!!!! »

Il entend pas où il fait exprès ?! Il m’entend pas ET il fait exprès

à mon avis.

Un éclair maléfique me traverse l’esprit. Mes penchants

terroristes reprennent doucement le dessus. Il doit l’aimer son

bus, hein Gaston ? Sans ton bubus, tu feras plus le PD comme

ça, tu le sais hein ? Oui il doit tenir à son bus autant qu’un

cromagnon à sa massue. C’est-à-dire….bah en fait j’en sais que

dalle. Bon reste que je fous un coup de poing dans la porte de

son bubus. Gentiment au début. Il réagit pas. Ok ! J’y vais

beaucoup moins gentiment. BLAMBLAMSPLOTCHBRUKCHM !!! Je

martèle la porte. Mais elle ne cède pas. L’autre salopard à

l’intérieur y fait à peine cas. Moi aussi. J’essaie surtout de le faire

chier. De me venger. Je tape de plus en plus fort. Même pas mal

aux poings, cette idiotie artificielle de mes songes a fait de moi

un vrai Berserker ! Hou la vile crapule ! Il démarre ! Mais Masto

le Berserk n’a pas dit son dernier mot. En accord avec le

commandement du Lieutenant Tintin, je m’accroche à la porte. Je

pars avec le bus. Dehors, certes, mais je m’accroche et j’avance.

J’affiche un air démoniaque qui fait comprendre au chauffeur que

maintenant je le hanterais jour et nuit, trajet sur trajet. Et lui il se

contente d’afficher l’expression d’un clown sadique qui est en

manque de chips. J’y comprends plus rien. Mais je m’accroche et

je tape toujours.

Il accélère. J’accélère les coups. Tintin m’informe que je risque

de lâcher si bubus court plus vite que Milou. La petite pute de

chauffeur semble prendre un instant de pitié. Il s’arrête. Je lâche

la porte. Je hausse les épaules : « Alors ? T’ouvres ou merde ? ».

Il me fait un non de la tête. Je meurs d’envie de lui faire gicler la

cervelle avec un marteau. Mais j’ai pas de marteau dans mon

attirail scolaire. Dommage mais je me rappelle que j’avais oublié

mon sac de toute façon. Il doit bien y avoir une armes à la

masse acceptable dans les chantiers pas loin, là où ya des

maisons qui se construisent, mais j’aurais pas le temps d’aller

jusqu’à là-bas et de revenir avant qu’il se taille.

Mes yeux lancent des éclairs. Il s’en bat les couilles complet. Je

m’énerve encore un peu plus.

Je ressemble maintenant à un terroriste blasé d’avoir oublié sa

bombe dans le garage après avoir lacé ses chaussures. Fais chier

!

Je tape toujours plus fort, mais le bus, c’est Superman ! On dirait

presque le goal de Newcastle dans PES 2008 ! Vous le connaissez

ce goal ? Un truc de ouf ! Il est invincible. Ca fait longtemps que

je dis qu’ils se sont trompés dans les films. C’est pas Clark Kent,

Superman ! C’est Given, le goal de Newcastle ! J’y mettrai ma

main au feu, tant qu’il est froid.

Bon bin j’abrège, ce bus est pareil. Indestructible, indémontable.

Même l’idiotie artificielle de mes songes n’y peut rien. Pourtant je

la sens à l’œuvre. Le programmeur a vraiment fait un boulot de

merde ! Il a oublié de mettre les PV du bus ! Et maintenant, on

peut pas le vaincre. Ce Crétin des Iles de dedans me fait un

f*ck en plus ! J’y crois pas ! Il m’a fait un f*ck ! Il m’a

vraiment fait un f*ck !!! Je l’attaque à coup de f*cks plus

puissants ! Mais la vitre avant du véhicule le protège comme un

miroir réfléchissant et je me croirais en train de lutter avec Brice

de Nice ! Merde ! Merde ! Merde !

zut de programmeur de pute de chiasse de daube de merde

de clambouille des près des vaches à fléchettes ! Impossible de

finir la Rêv’partie si le boss de fin est invincible ! Mon petit Tintin

en a les larmes aux yeux ! Je frappe encore et encore mais ya

rien à faire. Je continue à m'acharner tandis que la sonnerie de

mon portable me sors peu à

peu du sommeil, je revois une dernière fois le trou du cul

redémarrer son bus sans se soucier de mes coups, et tout se

brouille.

Je me lève pour éteindre le portable qui a déclenché son alarme

avec toujours cette image du f*uck, floue mais en gros plan dans

la tête. Je fous mon téléphone dans ma poche après avoir

stoppé la sonnerie et je vais me préparer pour aller en cours,

pour de vrai cette fois.

Et je suis énervé, très énervé. On ne peut plus énervé. Le

chauffeur va morfler. Dans un rêve, je suis limité. Mais là je lui

promet que le bus aura des PV et qu’il finira par tomber sous

mes assauts. Une fois près à partir, je m’élance sur le chemin de

mon destin. Cette fois-ci, c’est bien de chez moi que je sors, la

haine au cœur. La machine est en route et chaque seconde me

rapproche un peu plus de ma cible. Chaque seconde mon cœur

bat un peu plus vite et mon corps sécrète le doux parfum de la

vengeance. Ça va saigner. J’arrive à l’arrêt. Le pot avec les

plantes est revenu. Tant mieux. J’enterrerai le corps dedans

comme ça, ça fera de l’engrais. Le bus arrive. Le bruit d’un

moteur cette fois-ci. Mais le stratagème pour me faire oublier ne

marchera pas. Je vais nous venger, mon petit Tintin, ne

t’inquiètes pas !

Le bus s’arrête. Tout le monde rentre. Et….surprise, c’est notre

ancien chauffeur ! Comme ça fait plaisir de revoir sa vieille

carcasse de bus et sa moustache grise ! Je rentre et je lui dis

même bonjour ! Je m’assoies et allume mon mp3.

« C’est fini, mon petit Tintin…. Ce n’était qu’un rêve…. ».


Voila, j'ai remarqué que sur ce forum vous n'aimez pas trop quand c'est vulgaire.
Vous comprendrez bien que je ne peux pas modifier mon texte sans le massacrer.
Je peux cependant le supprimer si nécessaire. Wink

____________
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