Cette histoire relate des évènements passés bien avant l'aventure de DonMaïa, un projet que j'essaierai sûrement de faire... u___u C’est avec dégoût qu’il s’essuya le front. De nouveau, il braqua son sabre et s’élança. Le rondin, déjà bien amoindri par les précédents coups, ne pouvait plus résister devant un nouvel assaut : il se brisa net. Hydargos prit le torchon imbibé d’eau et se le passa sur le front. Il prit aussi un seau d’eau claire et se versa le contenu sur le corps. Décidément, ces entraînement matinaux quotidiens l’épuisaient, autant physiquement qu’économiquement : acheter des mannequins de bois ou tailler de nouveaux rondins commençait sérieusement à coûter cher ! Heureusement que Minos gérait le coup avec ses tournées régulières dans les villes :
« Jamais je ne ferai ça ! M’exposer en public, comme un pitre… »
Il regretta d’avoir pensé cela, car c’est ce que faisait Minos, et cela l’arrangeait bien !
De nouveau, il passa le torchon sur son visage et alla s’asseoir sur la première marche d’un petit escalier de bois, menant à la cave, là où il était. Il souffla, et tourna la tête : la salle d’entraînement lui paraissait bien vide. Elle se composait en faut de deux parties : le cercle centrale, là où il s’entraînait, avec le rondin de bois, encore fraîchement entaillé, et le tour ce cercle. La pièce en elle-même était rectangulaire, ce qui permettait de ranger plusieurs affaires, et placer quelques meubles. Mais Hydargos ne le faisait pas. Les seules choses qui traînaient étaient encore deux trois mannequins – Cce qui lui fit penser qu’il devrait bientôt en racheter -, quelques rondins, encore jamais utilisés pour la plupart, et quelques portes sabres, sur lesquels étaient soigneusement rangés 4 sabres. Il se rappela qu’il avait encore le sien en main, et le jeta contre le porte sabre le plus proche. Le projectile arriva pile à sa place, comme s’il avait été posé. Hydargos se releva et passa les quelques marches qui le séparait de l’étage supérieur.
Il arriva dans la cuisine, petite pièce, tout comme toutes les pièces de cette maison. C’était une pièce simple, avec deux meubles : une table et une armoire. Dedans, quelques verres et une baguette de pain, plutôt petite d’ailleurs. Quelques araignées ne s’étaient pas faites priées pour s’installer, et occupaient déjà une bonne partie du coin de la salle. La peinture s’effritait, et les dalles de carreaux étaient rayées et sales, mais cela, les deux frères s’en fichaient : Minos et Hydargos ne mangeait que le petit déjeuner chez eux, et repas maigrement consistant. Hydargos lança le coutelas qu’il gardait toujours sur lui sur la portière de l’armoire de bois : il sa planta dedans comme si c’était du beurre, et ce geste ouvrit la portière. Hydargos prit un verre et un bout de pain, puis se désaltéra et mangea. Son repas était particulièrement peu consistant. Mais lui et son frère ne mangeaient que le strict minimum : ils n’étaient pas riches, et de plus, leur appétit n’avait jamais été très grand. Il reprit son coutelas en fermant la portière, et sortit de la pièce. Il repartit en direction de la cave prendre son sabre.
En sortant, il fut étonné de remarquer que son frère n’était pas sorti non plus, et il était convaincu qu’il l’aurait entendu s’il était dans la maison, même endormi. Il passa ce détail, qui lui semblait quand même étrange. Il marcha dans le petit jardin offert avec la maison, recouvert d’une fine couche de glace. La végétation n’était pas présente, et cela rendait le paysage assez morne. Il ouvrit le portail, qui grinça lorsque les gonds pivotèrent. Il marcha sur une allés de terre retournée pendant une dizaine de minutes, et il arriva au pied de la ville fortifiée de Hernal. Les murailles qui l’entourait n’étaient pas très grandes, mais suffisamment imposantes pour faire changer d’avis un parfait brigand. Ces murailles étaient faites de pierres grises, et certaines ne tenaient plus : une brèche aurait facilement put être faite. Hydargos retint cela, quelque chose qui pourrait toujours lui être utile. Il marcha encore deux minutes, et arriva devant les portes de le ville : c’était des portes qu’étaient autrefois majestueuses, mais qui se faisaient vieilles et qui méritaient bien une bonne retraite. Elle étaient faite essentiellement de bois recouvert de bronze. La rouille avait fini par infester ce métal assez sensible. Hydargos n’en avait cure : il traverserait les murailles, comme il le faisait d’habitude. Il relia son sabre, récupéré avant de sortir de chez lui, avec l’un de ses deux coutelas, puis il jeta avec force son sabre par-dessus la muraille : celui-ci se planta aisément dans le gazon des jardins publics de la ville. Il s’appuya légèrement sur son coutelas pour commencer l’ascension qu’il s’apprêtait à exécuter. A plusieurs reprises, son sabre faillit se décrocher de la pelouse, mais la glace le retint. Il se dépêcha, de peur de la glace ne se brise. Une fois passé outre la muraille, il reprit son sabre, qui était plein de terre. Cela le fit quand même ricaner, car on essuie les sabres en les plantant dans la terre, alors qui ils en sortent sales… Il rangea son sabre dans son fourreau à l’aide de son coutelas coupa la corde désormais bien maigre, pour cause de l’effort fourni pour traverser la muraille. Il rangea son coutelas et reprit sa marche vers les quartiers populaires de Hernal, qui étaient réputés pour être des « coupe-gorge », mais Hydargos se fichait totalement de passer dans un quartier mal famé. Il arriva après cinq minutes de marches devant les bâtiments au rabais offerts par le maire de la commune. Bien que les premiers bâtiments semblaient bien entretenus, cela n’était fait que pour garder l’image d’une ville propre. Les immeubles étaient petits, et abîmés : le plâtre partais par couches entières, les balcons tombaient dans le vide, et des choses bien plus dangereuses encore. Les trottoirs étaient eux aussi étroits, et les rigoles étaient pleines d’eau, et pas forcément que d’eau. Décidemment, l’argent manquait partout. Plus aucun travail ne pouvait être fourni pour manqua crucial d’argent : beaucoup de magasins disparaissaient pour partir dans le continent riche, Iliaän. Certaines personnes se résignaient alors à partir là-bas, elles aussi. Quelques bistrots de quartier venaient d’ouvrir, ou n’avaient pas encore fermés ; cela se produisait souvent lorsque des clients assez amochées décidaient de faire à leur façon. Généralement, cela se terminait au mieux par une intervention des gardes urbains, et au pire avec quelques morts, et parfois le barman, bien que ceux-ci étaient équipés pour ce genre de situations. Quelques tables étaient encore sorties, malgré les heures matinales et le froid qui régnait en ce moment. Personne n’avait vu de Cerisier Divin depuis six mois, et ce froid n’était pas normal. Mais Hydargos n’avait pas le temps de s’en préoccuper, et passa son chemin, jusqu’à arriver à une place publique, fréquentée par beaucoup de personne. Sauf en ces heures. Il s’assit sur un cagot retourné, qui ne supporta que très mal le poids du garçon. Enfin, après une vingtaine de minutes d’attente, un homme un peu boulot arriva, en sautillant comme un enfant.
« Tiens ! Déjà là toi ? Je pensais arriver en avance !
Hydargos esquissa un sourire :
Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude d’attendre. Tu m’as demandé, que me veux-tu ?
L’homme un peu boulot sembla réfléchir, comme s’il hésitait à dire ce qu’il avait à dire.
Peut-être pourrais-tu voir cela. Je… je ne sus pas sûr, mais paraît-il que l’on cherche un homme de main au fort…
Hydargos réfléchit à nouveau : le fort était rempli de gardes, même qu’il en contenait trop : une attaque avait amoché la partie Sud du château, et il avait été obligé de rétrécir la taille de ce fort, si on voulait le garder en place. Mais ce n’était pas le maire qui avait fait ce choix : le château était totalement indépendant de la ville qui l’entourait. Cette offre semblait assez étrange : les personnes maniant la lance étaient considérés comme les gardes parfaits, et il en courait plein les rues, et c’est plutôt ces personnes que l’offre devrait viser.
Tu me dis ça, mais tu sais bien que ce sont les lanciers qui sont demandés.
Au juste, le Roi a expliqué que cette fois, il ne ferai pas de discrimination selon les compétences de chacun… paraît-il que c’est un emploi assez spécial !
Hydargos fut étonné de savoir cela : le Roi n’avait pas pour habitude de changer son
train-train quotidien !
Cela m’étonne, mais j’irai voir ça au château. Et sache qu’il était inutile de m’appeler si tôt : mon frère travaille souvent dans le ville, en faisait la « foire », donc je l’aurai su de toute façon ! Minos sait bien s’informer. »
L’homme qui avait convoqué Hydargos bredouilla quelque chose et partit en courant q’une façon un peu… bizarre. Hydargos se dirigea donc vers le château, laissant derrière lui un centre ville désert.
Après une bonne vingtaine de minutes de marche, il atteignit enfin les remparts du forts, bien plus imposants que ceux de la ville, qui étaient très bien conservés et gardés. Il ne pourrait pas faire le même coup que la dernière fois, et de toute façon, il n’aurait pas eu la force de la faire ! Alors il attendit que les portes s’ouvrent : il s’assit sur une pierre plate et reposa sa tête sur le fourreau de son sabre. Il ne fut pas lent à récupérer le sommeil perdu par un réveil si matinal.
Un grand bruit le réveilla : la ville était entré en ébullition. Déjà les marchands vantaient les qualités de leurs produits, déjà les gens couraient, et pour les plus chanceux, ils couraient pour un retard au boulot, tout le monde braillait, jouait s’amusait. Bref, le réveil était annoncé. Hydargos vit un mince soleil pointer son nez, après tant d’heures de sommeil. Il ne faisait pas chaud, une dizaine de degrés tout au mieux, mais le vent n’était pas de partie, ce qui réchauffait quand même un peu. Les portes du château venaient de s’ouvrir, et deux gardes chargés de la surveillance de nuit sortirent cinq minutes pour se dégourdir les jambes.
« Bonjour. J’aimerais savoir quelque chose…
Les deux gardes se regardèrent, puis fixèrent Hydargos comme s’il s’agissait de la peste, puis sils haussèrent les épaules, ce qui énerva le concerné, mais il le cacha :
On m’a informé qu’un poste différent des autres postes était proposé au château…
Haha ! Tu es bien informé ! Effectivement, le roi demande un homme de mains, toujours libre ! Seul Dieu sait pourquoi ! »
Puis les deux hommes rentrèrent vers le château, et Hydargos s’empressa de les suivre. Lorsque le porche du château arriva, il ne s’attarda pas à la contemplation des magnifiques sculptures ou bien les somptueux jardins et s’engouffra dans le château. Il se retrouva dans la cour intérieure où se seuls quelques gardes se trouvaient à cette heure : peu de nobles avait besoin de travailler ! De nombreux édifices floraux trônaient dans cette magnifique cour. Quelques gardes effectuaient leur travail quotidien, mais le Roi avait fait en sorte d'engager suffisamment de gardes pour que chacun ait peu de travail. Hygdargos, impatient de découvrir ce que le Roi demandait pour son embauche. Alors il se dépêcha de partir vers la salle du public.
Il avait bien attendu une heure avant que quelqu'un daigne s'occuper de son cas. Un secrétaire alla le voir demandant ce qu'il désirait. Hydargos demande qu'il souhaitait bénéficier de l'offre promise par le Roi :
« Je suppose que vous voulez parler de la proposition d'embauche ?
Quoi sinon ?
Le secrétaire sembla étonné que l'on lui parle comme ça, mais il ne dit rien.
Suivez-moi. La salle est à quelques pas.
Ils avancèrent jusqu'à un salle voisine, petite, dans laquelle était simplement placé une table en pierre et deux siège : en confortable, du côté du secrétaire, et en bois simple, un simple tabouret à trois pieds : Hydargos comprit vite pourquoi les secrétaires du Roi étaient si riches ! Il s'essaya sur ce siège et le secrétaire sur celui de l'autre côté du bureau.
Alors, vous désirez l'emploi que le Roi a proposé... Déjà, savez-vous en quoi cela consiste ?
Hummm... Non, on m'a dit que c'était un poste assez différent, mais aucune autre précision.
Le secrétaire sembla amusé par la situation :
Vous savez, cela est un poste très difficile à tenir et pourtant mal payé. Il faut toujours être disponible, et votre vie sera toujours en danger. Le savez-vous ?
Hydargos comprit vite et ne voulut pas laisser cette victoire si bassement gagnée au secrétaire :
C'est pas grave. Je me lève presque tous les jours à cinq heure, sachant que j'ai pas besoin de sommeil, je ne mange presque pas et je suis très résistant et puissant au combat.
Le secrétaire s'appuya contre le dossier sa chaise :
Hum ! Bah... Nous devons dans ce cas vous présenter au Roi : il verra sur place si vous méritez ce poste, et enfin, il vous dira en quoi il consiste, et vous choisirez si vous accepterez ce poste une bonne fois pour toute.
Je ne suis pas venu pour rien. Inutile d m'indiquer la sortie, je me rappelle du chemin, dit Hydargos d'une voix pleine de sarcasme.
Sur ce, il sortit et claqua la porte. Le secrétaire sortit un mouchoir et s'épongea le front : jamais il n'avait eu à discuter avec quelqu'un avec tant de répondant ! C'est sûr que le roi allait aimer ça !
Ceci n'est qu'un entre aperçu de la version complète ! Je prévois de la continuer pendant les vacances, première semaine !